Selon l'étude de Smithers,
The Future of Global Print Equipment Markets to 2028, les ventes d'équipement d'impression numérique à jet d'encre et toner devraient dépasser l'analogique d'ici 2026. En 2022, les presses numériques représentaient près du tiers du matériel d'impression, avec une valeur de 5,5 milliards de dollars. À la fin de la période de prévision, ce chiffre atteindra 5,9 milliards de dollars.
Smithers souligne les tendances des demandes qui amèneront à délaisser de plus en plus l'impression offset. On citera notamment les améliorations en termes de vitesse et de qualité, la nécessité d'une plus grande personnalisation, l'impression de données variables et des commandes de tirages plus courts. Les entreprises se tourneront vers une technologie d'impression à la demande, à la pointe du progrès et respectueuse de l'environnement, réduisant les processus manuels et les déchets matériels et offrant une plus grande automatisation.
L'innovation et les progrès réalisés dans les technologies d'impression numérique et d'emballage ont été accélérés par la pandémie et l'adoption de ces technologies se généralise dans le secteur de l'impression commerciale. Cela fera partie des nombreuses tendances explorées en profondeur lors de la Drupa. Parmi les autres sujets qui y seront abordés, citons :
- La réglementation de l'Union européenne contre la déforestation, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la détérioration de la biodiversité. Elle s'inscrit dans un plan d'action plus large ayant pour objectif de lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts, présenté pour la première fois dans la communication de 2019 de la Commission pour renforcer l'action de l'UE en matière de protection et de restauration des forêts de la planète. Introduite à la fin du mois de juin 2023, cette réglementation inclut notamment le bois et le papier qui en est issu. Les opérateurs/négociants ont 18 mois pour s'y conformer.
- L'impression programmatique qui intègre des logiciels, du matériel et des données permettant de rationaliser et d'optimiser les processus d'impression, et de fournir un élément mesurable du mix marketing. Ce concept a le potentiel de transformer le secteur de l'impression en offrant un retour sur investissement prouvé. Sa capacité à combiner l'impact émotionnel de l'impression individualisée et le caractère immédiat du marketing numérique suscite de plus en plus d'intérêt.
- Le déficit de main-d'œuvre qualifiée dans le domaine de l'impression commerciale consécutif à la pandémie, qui a poussé un grand nombre d'employés expérimentés à avancer leur départ à la retraite. L'engouement croissant pour le télétravail accentue également ce phénomène de pénurie. Selon nous, cette situation devrait être résolue en renforçant l'engagement et le financement en faveur de programmes de formation attrayants, du développement continu du personnel et de l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Comme nous en avions discuté ici, le fait de recruter et de former de jeunes talents pourrait également s'avérer payant.
- L'industrie 5.0 et la phase émergente de l'industrialisation, dans laquelle les humains travaillent aux côtés de technologies avancées et de robots optimisés par l'intelligence artificielle pour améliorer les processus. Cela permettra de redonner une place centrale à l'humain dans l'industrie 4.0, ainsi que d'accroître la résilience et de mettre davantage l'accès sur le développement durable.
Toutes ces tendances devraient influer sur l'évolution du secteur au cours des 12 prochains mois.